Dans le désordre

Une nouvelle façon d'envisager la musique, façon soi-disante communautaire, mais à mon sens basée une nouvelle fois sur des histoires d'argent (peut être qu'un jour j'arriverais à accepter que la musique est avant tout une industrie)


En effet, MyMajorcompany, Spidart, NoMajormusik, vous proposent de "miser" de l'argent sur des artistes qui vous plaisent, si d'autres font comme vous, arrivés à une certaine somme ces artistes sont envoyés en studio !

Chez NoMajorMusik il suffira de 3 000 € pour gagner l'entrée d'un sudio, par contre chez MyMajorCompany il faudra passer le cap des 70 000 € (bien sur les prestations ne sont pas les mêmes mais la somme me parait astronomique !)


J'AIME PAS le principe, je suis peut être réactionnaire, mais j'écoute de la musique et si elle me plait j'achète l'album. Et cette espèce de boursicotage aléatoire ne me convainct pas du tout, j'avoue ne pas être allée plus loin, peut etre y-a-t-il un retour sur investissement de l'artiste une fois qu'il a produit son titre ? Mais dans ce cas c'est encore pire ! J'ai jamais aimé jouer au tiercé...
On serait pas en train de nous faire faire tout le boulot ? On découvre, on plébiscite et ... On paye !
Le système me parait tronqué, à une moindre échelle cela me fait penser au racket dont nous sommes victimes en fin d'année au moment des kermesses d'école et autres joyeusetés ou on doit donner un peu d'argent au fils du voisin, au fils du copain de la copine de la boulangère... sous peine de passer pour une radine qui n'aime pas les mômes !
Là en plus on pourra faire appel au réseau social : "Allez mes chers amis de Facebook un geste pour des petits jeunes qui débutent..."

A celà, il faut ajouter un autre phénomène contigu en plein dévéloppement et qui peut faire peur : la notation ! Les profs notés par les internautes, bientôt les médecins, à quant les bibliothécaires ? Je mise de l'argent sur ton groupe et une fois le CD paru je l'achète pour la bibliothèque mais en échange tu fais appel à ton réseau social pour qu'ils me notent bien !
On est loin de l'échange gagnant-gagnant évoqué par Michel Serres, mais bien sur le modèle donnant-donnant.

L'internet aux internautes pour moi ce n'est pas ça ! Ouais je sais y'en a qui disent que je suis fleur bleue, j'ai juste pas du naître à la bonne époque (bien que les robes à fleur et les bandeaux dans les cheveux c'est pas mon truc non plus ;-)

Mais, déjà que je rame pour comprendre les digitales natives, que mon métier est en voie de disparition : quelle serait notre place dans un tel système ou nous misons pour survivre sur la recommandation et la médiation ? J'ai pas envisager de me reconvertir en bookmaker !

Je râle, je râle, mais j'avoue avoir quand même un petit faible pour eux : The Vernon Project
Et allez, je veux bien parier : je suis sure que si ça marche pour eux ils seront très vite récupérés par une major ;-)



Ah ! une dernière chose qui me fait detester ce système et penser qu'il ne durera pas : impossible de vous faire écouter un morceau sans passer par la connection au site de NoMajorMusik ou Myspace ! Rien sur deezer, sur youtube, sur Dailymotion...










http://lump.fr/index.php?mod=mod_blogs&id=550

Commentaires

mediamus a dit…
Tout à fait d'accord ce nouveau modèle économique basé sur le biz et le buzz ressemble à s'y méprendre à l'ancien. Déjà dans les années 60 Salut les copains qui était a la fois une émission d'Europe 1 et un magazine était déjà l'amorce d'un réseau social. Daniel Filipacchi produisait déjà du multimédia faisait la promotion de vedettes yéyé en pariant sur l'adhésion de la jeune génération, fédérée en fan(atic) club. J'ai écouté Grégoire, le chanteur lancé par MyMajorCompagny, on peut pas dire que c'est nul ou mauvais, mais des artistes intéressants et plus inspirés, il y a cent fois plus à découvrir sur MySpace, Youtube ou ailleurs.

Sinon, il est bien ce blog : je vote pour "Desperate librairan" et je donne ten points.
NB :-)
Anonyme a dit…
Je suis ô combien d'accord avec toi... C'est de la belle connerie ces mises "NoMajor"... Ca me fait penser à la marque "Noname", une belle diversification marketing pour rebelle consumérisé.
Surtout quand tu entend la DAUBE qui est proposé, et qui ne se distingue guère du marais musical qui fait couler -et c'est tant mieux- les Majors...
Anonyme a dit…
Voilà, j'ai encore une fois copié sur toi pour mon billet d'hier soir...

http://franpi.canalblog.com/archives/2008/03/18/8376062.html

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