Catégorie : un samedi presque normal...

Moment de bonheur ou moment gênant ? Mais en tout cas grand moment de vie :

Une ménagère de moins de 50 ans arrive pour emprunter ses livres avec un nouveau-né braillant dans sa poussette, pas de chance, beaucoup de livres et quelques complications au moment du prêt, je voyais le regard peu aimable des autres usagers, dérangés par les hurlements de la progéniture.

Et brusquement, silence ! ne connaissant qu'une méthode pour faire taire un nouveau-né, je relève la tête pour constater : oui elle l'a fait ! elle a bien collé son bébé contre son sein dénudé, laissant les autres usagers stupéfaits ! Et moi admirative !
de pouvoir allaiter son bébé tout en récupérant sa carte pour la ranger dans son portefeuille et en prenant son paquet de livres pour les mettre sous la poussette, tout ça d'une main !
(Essayer donc déjà en mettant une main dans le dos de faire cette manoeuvre !)


On reste quand même des bibliothécaires : un peu plus tard : je pose la question à mon collègue masculin qui était au prêt à ce moment si il ne s'est pas trouvé gêné, sa réponse : " ah bon elle a fait ça ? bin j'ai rien vu !"
Elle est pas belle la vie ?

Commentaires

Anonyme a dit…
Elle est belle.
Ce qui pourrait être gênant c'est l'idée qu'allaiter un enfant puisse être gênant...
Rincevent a dit…
Ben je crois me souvenir qu'aux États-Unis il existe des lois interdisant d'allaiter en public. Pudibonderie, tout ça... Plus d'infos ici ou ...
P4uL4_R0ïD3 a dit…
J'allaitais souvent en public quand Zak était piti.
Beaucoup de dames d'un certain âge venaient me féliciter car elles trouvaient ça rare de nos jours...

Et puis c'est drôlement pratique : pas de biberon à trimballer et c'est toujours à la bonne température ;)

Le seul hic, c'est qu'on devient rapidement un doudou ambulant.
Yvonnic a dit…
Rien de plus beau qu'une mamam allaitant son enfant. C'est un hymne à la nature et à la vie.
Mais faire ça devant tout le monde, et dans une bibliothèque en plus, lieu de culture et de sérénité, c'est proprement infâme. C'est de l'exibitionnisme. C'est du reste puni par la loi. Cela peut durablement choquer certaines personnes sensibles, comme ça peut émoustiller de vieux cochons. C'est un attentat aux bonnes moeurs, il n'y a pas d'autre mot. Et il est navrant de voir le service public non seulement applaudir à ce spectacle dégradant mais en faire l'apologie dans des termes qui frisent la pornographie la plus basse "elle a collé son bébé contre son sein dénudé" !!Honteux ! Heureusement que votre collègue masculin n'avait rien vu !
Anonyme a dit…
@yvonnic Bravo pour ce second degré ! (enfin, j'espère, sinon ce serait effrayant)
Sophie Bib a dit…
Non mais je rêve ! La vieille garde montrerait-elle les dents ? : "Bibliothèque lieu de culture et de sérénité", "exhibitionnisme", "attenta aux bonnes moeurs", "apologie dans des termes qui frisent la pornographie, la plus basse" rassure-moi aussi j'ai encore pris tes propos au 1er degré n'est-ce pas ?
Anonyme a dit…
@Yvonnic.
Alors un hymne qu'on garderait pour soi, qu'on ne pourrait pas lancer à la face du monde... ce serait quoi ? Une hypocrisie ou qqchose comme ça.
Deuxième ou 36e degré, je ne sais pas. Espérons. En même temps, on en entend et on en lit tellement de ces proclamations de vraie fausse morale à la... noix, que celle-ci pourrait bien en être une de plus. Désolant, alors.
Yvonnic a dit…
Evidemment que c'était du deuxième degré, rigolos! Et du lourd en plus. Bravo papet !

La bonne vieille morale des grenouilles s'embarasse rarement de second degré tant sont grandes ses certitudes. Leur vertu s'affiche bien haut, sans pudeurs ni circonvolutions. Par contre, et mrs bean a peut-être raison en parlant de vraie fausse morale, la nouvelle morale, celle du politiquement correct, celle du "bon sens", celle qui s'affuble des oripeaux d'une pensée moderne et décomplexée, celle-la est beaucoup plus difficile à décrypter, plus vicieuse, omniprésente. Elle a le visage souriant, la main tendue et le discours logique. Inodore et attirante.

Décidement je prefère les piaillements effarouchés des bigottes de la France moisie ou des associations de defense de la famille au discours propret et efficace de ceux qui n'appellent plus un chat un chat mais prefèreraient qu'on appelle un bossu une "personne à la verticalité contrariée". Ceux là me font peur car je ne les sens pas toujours venir. Et ils sont contagieux.

@Sophie. Plus exactement tu as fait semblant de prendre une fois de plus mes propos au premier degré, c'est ton truc ça, ça te permet de partir au quart de tour dans des effarements faciles. Une artiste !

Tiens, j'en remets une couche, mais là, c'est plus difficile, je préviens:

Plus j'y pense, plus je me dis que cette histoire de sein dénudé, une fois débarrassée de son côté " extasions-nous devant les beautés simples de la nature en marche", c'est quand mème une histoire de nichon à l'air.
Assez excitant,finalement,non ?

Comment ça, vieux cochon ?

Allez, encore un effort : entre sein dénudé et nichon à l'air, où irait se nicher (si je puis dire) la nouvelle morale ?

Autre façon de poser la question : Qui est le plus sale ? Celui qui fait caca ou celui qui prend la photo ?

Un vilain monsieur qui fait caca devant tout le monde, c'est pas aussi beau qu'une mère allaitant en public ? Extasions-nous devant les beautés...Ou alors, il y a de la morale. Mais où se cache t'elle encore, cette saleté ?

Il n'y a pas de vieux cochon. Mieux vaut l'aveugle qui pisse par le fenêtre que celui qui lui a fait croire que c'était l'urinoir, et qui le montre du doigt ensuite en le traitant de dégoutant.

C'est un peu ça aussi la nouvelle morale. Nous sommes tous coupables, de toutes façons.

Je sens que Sophie va avoir du boulot...
Anonyme a dit…
Le fait même que le sujet soit traité et qu'il y ait eu pas mal de réactions prouve que nous sommes tous un peu atteints...
Vive le Naturisme !
Yvonnic a dit…
Papet croûton est un gros cochon jouisseur!
Et il a raison.

Je suis sûr qu'il va régulièrement sur "la cage aux bibliothécaires" de Bibliobsession.
Il a raison.

Vous savez qu'il a été démontré que les bibliothèques publiques sont des lieux pleins d'une sensualité trouble, de frôlements,d'odeurs corporelles, de regards qui s'attardent ou se détournent, de désirs naissants,de fantasmes inavouables. Surtout les bibliothèques à l'ancienne, avec les odeurs de vieux bois, de papier, pleines de silences obligés et de craquements involontaires, avec des eclairages diffus, un peu jaunes, qui laissent toujours subsister des coins d'ombre propice.Rayonnages aux couloirs trop étroits qui amènent un contact fessier quand deux usagers s'accroupissent dos à dos à la découverte de quelque pretexte situé près du sol. Contact, excuses, bredouillements, moments magiques...Nul besoin de litterature erotique. Tout est là, proche. Tout ça sous l'oeil discretement inquisiteur du bibliothécaire qui semble leur dire : je vous ai vus. N'allez pas trop loin...
Décidément on fait un bien beau métier!
Sophie Bib a dit…
@Yvonnic : autant votre précédent commentaire m'énervait prodigieusement autant celui-ci me fait éclater de rire : vous etes ridicule ! Si la 2e partie peut éventuellement faire penser à une littérature de "genre" l'expression "cochon jouisseur" est ridicule, merdre alors, quelle expression désuette, on dirait un des petits bourgeois de province décrit dans du Maupassant !
Yvonnic a dit…
@Sophie. : Décidement il va vous falloir prendre des cours de second degré! Effectivement, l'expression cochon jouisseur
est typique de la morale (forcément désuette, c'est presque un pléonasme) d'une bourgeoisie de province (tout à fait actuelle, elle, pas besoin de remonter à Maupassant ! Décidément le passé rassure toujours. C'est ça qui doit expliquer le succès des romans du terroir et du Maupassant télévisé-records d'audience).

Mais comme j'étais d'accord avec le "vive le naturisme" de Papet, je lui répondais au second degré comme un bourgeois de province (ou un parisien de Saint-Nicolas du Chardonnet...)le ferait dans ce cas. Est-ce plus clair ?

Se méfier de la modernité. les censeurs actuels savent très bien utiliser une phraséologie très branchée pour arriver au mème but que la "France profonde" avec ses vieux mots. On est aussi con en jeans qu'en "habits du dimanche". De toutes façons, maintenant on ne fait plus dans la morale. On fait dans l'éthique. c'est chic l'éthique. Truc de bobos.

Un détail illustratif : vous utilisez l'expression "ménagère de moins de cinquante ans" pour la dame en question. (Merci pour la précision, si elle allaite ça vaut mieux...). Attention toutefois, chère madame à ce genre d'expression :La ménagère en question, mythe publicitaire très ancien,devenue thermomêtre d'audience télévisuelle façon TF1,déja censurée depuis longtemps par les féministes anti-ménagères, fait désormais partie de la panoplie verbale du racisme anti-vieux (pardon, dicours d'exclusion sociale des seniors, on dit maintenant). (Au fait, qui est ridicule, déja ?)

C'est comme ça qu'on se retrouve tous coupables, comme je le disais l'autre jour.

Quant à ma précédente intervention je comprends parfaitement qu'elle vous ait énervé. Elle pousse toujours les gens dans leurs derniers retranchements.
Personne ne veut avouer qu'il moralise. Mais tout le monde finit par dire un jour que "y a quand mème des limites" et que "faut pas pousser quand mème". Pour finalement par avouer à mots couverts et après maintes contorsions rhétoriques que "y a quand mème des valeurs qui et que et gna gna gna...". Et la boucle est bouclée. Les valeurs et les limites sont sur la table, servez chaud, c'est prêt. Quand on les pousse un peu avec des logiques poussées à l'extrême et des termes un peu lourdingues (caca) les gentils libéraux libérés se retrouvent dans la peau de vilains censeurs moralisateurs sans mème s'en être rendu compte. Et ils n'aiment pas du tout qu'on leur mette le nez dedans...

J'avais prévenu que c'était plus difficile...

Bon,j'arrête de te pourrir ton blog avec mes provocs à deux balles. De toutes façons sur ce genre de truc, les commentaires ne suivent jamais beaucoup. Les gens se demandent si c'est du lard ou du cochon et préfèrent ne pas trop y mettre les pieds.Prudence. Et puis d'abord qui c'est ce mec ? Il a pas l'air net..

PS. Désolé pour ton chat. J'imagine. J'ai appris il y a peu, suite à des infections récidivantes, que la mienne avait chopé le sida. A quatre ans c'est dur. Les commentaires du véto me résonnent encore aux oreilles. C'est mème pas des commentaires, j'appellerais plutôt ça une proposition commerciale.80 euros, piqure et crémation "et vous serez tranquille". J'ai préféré la laisser vivre. En faisant gaffe elle peut tenir longtemps, il parait. On peut pas leur demander d'être humains aux vétos, sous prétexte qu'ils s'occupent d'animaux...?
Sophie Bib a dit…
Ah mais non Yvonnic, trop facile, une pirouette et puis s'en va ! Trop facile de jouer l'ambiguité et de choisir la position la plus confortable, en fonction de la réaction des gens.
Je crois que c'est vous qui avez des cours à prendre, lisez donc ce que j'écris dans mon blog à propos du point d'ironie, rien n'indique dans vos propos à quel degré vous vous situez, non, vous n'etes pas en train de converser.
Posez-vous donc la question : il n'y a pas que moi à avoir des doutes sur le sens de ce que vous écrivez ! Remettez-vous un peu en cause, et arrêtez avec votre ton suffisant, à titre "d'exemple illustatif": Mettez à jour votre image de la ménagère de moins de 50 ans, vous etes en retard, essayez donc cette expression dans un moteur de recherche et vous verrez un peu d'autres blogs de ménagères on est loin de ce que vous décrivez, On est loin de Mme Michu, la ménagère c'est une réalité qui est ici régulièrement évoquée.
Pour compléter vous pouvez lire aussi l'article que Télérama avait consacré à ce sujet, mais j'imagine que vous ne lisez pas Télérama : trop bobo ? trop morale moisie ?
Yvonnic a dit…
Toutes mes excuses. Je pense que je suis trop susceptible. Quand j'ai lu à mon propos cette suave douceur : "vous êtes ridicule" et la suite (desuette, petit bourgeois de province etc...), je crois que j'ai fait une crise de susceptibilité exacerbée.

C'est assez grave ces trucs là. Je suis allé voir sur un blog de psys (au risque de paraître suffisant, mais au point où j'en suis...). Ils le disent bien : "irritabilité, agressivité, crises de colère, susceptibilité exacerbée, hypersensibilité au rejet, sont des symptômes de psychose maniaco-dépressive.C’est une maladie qui dans sa forme la plus typique comporte deux phases : la phase maniaque et la phase dépressive. La phase maniaque se définit comme un épisode d’excitation pathologique : le sujet qui en souffre est hyperactif et euphorique, inhabituellement volubile (c'est tout moi,ça, je cause, je cause !) Il peut présenter divers troubles comportementaux, perdre toute inhibition (ça encore, c'est tout moi, avec mes cochoncetés que je balance partout!)La phase dépressive est en quelque sorte le miroir de la phase maniaque : le sujet présente des signes de grande tristesse, il est ralenti et n’a goût à rien, parfois il veut mourir, les formes les plus sévères sont qualifiées de « mélancoliques ». Le danger principal de cette maladie est le risque de suicide. "

Me voilà frais ! En pleine phase dépressive, je la sens venir.

Et dire que je n'ai mème pas un mag télé sous la main pour me consoler !
Anonyme a dit…
@Yvonnic
Vous l'avez mis dans le mille !
Je suis gros, cochon et jouisseur, et je ne me soigne pas...

Note : le Naturisme n'est pas du tout ce que pensent la majorité des gens...
Yvonnic a dit…
@Papet crouton.
Génial ! J'ai gagné quoi ? Une nuit d'amour avec un gros cochon ?J'espère qu'en plus t'es moche , que tu sens mauvais, et que croûton c'est à cause des croûtes. J'adore!

Le naturisme c'est une communion avec la nature, c'est ça ?

Et communier tout nu ça donne des idées très naturelles, logique.

En toutes choses, revenons à l'essentiel.
Sophie Bib a dit…
Ca y est Yvonnic vous entreprenez le pourrissment de mon blog ?
Y'a un terme trop propret dans votre com' : "amour" !
Yvonnic a dit…
Question 1 : exacte (mais ce n'est qu'un début, la lutte continue, comme on dit chez nous...)
Remarque 2 : exacte,je me suis laissé aller à mes penchants sentimentaux, je ne le ferai plus, promis.

Je te fais remarquer par ailleurs:

1)Que nous passons, toi et moi, du vouvoiement au tutoiement, souvent selon les contenus et le ton des commentaires. C'est à creuser.

2)Que vous intervenez de façon cavalière et sans avoir y avoir été conviée, ce qui est très impoli, dans une conversation sentimentale et sexuelle d'ordre strictement privé que j'avais entamée avec le tendre et adorable Papet croûton. Si le règlement de votre blog interdit ce genre de conversation, il convient d'en prévenir les utilisateurs , puis d'installer les chiens, miradors et barbelés virtuels qui conviennent. Je vous remercie.

Ah, oui, j'oubliais les smileys salvateurs et rassurants (je les ai recopiés à la main sur un morceau de PQ propre) :-P, :-o),:-)), et bien sûr :-p et :)

Une bonne signalétique, c'est comme en bib, y a rien de tel.

Y en a un peu plus, je vous les mets quand mème ?, comme disent mon cremier et mes agents au bureau de prêt) ?

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