patrimoine virtuel
Aujourd'hui dans le cadre des journées du patrimoine je vous propose une visite virtuelle avec un site qui ouvre aujourd'hui et va intéresser tous les normands :
Ce projet trouve son origine dans la volonté du président de l’association Asso6sons qui souhaitait mettre à disposition les œuvres collectées au cours de leur activité. Ce projet va même au-delà puisqu’il compte remonter le temps aussi loin que possible.
Cependant se pose le problème récurrent des droits d’auteurs qui fait qu’à l’heure actuelle la totalité des œuvres ne peut être mise en ligne sur le site.
(I have a dream : Quand une collectivité osera-t-elle franchir le pas et proposer des titres introuvables ailleurs dans un but non commercial (quitte à retirer ceux-ci si les ayants-droits le réclament ?) c’est mon coté hippie : il y a de véritables trésors inaccessibles à mettre en valeur, à redécouvrir et à faire découvrir, quel dommage que ces P… de droits nous empêchent de faire notre boulot, arrêtons de voir le mal partout et laissons la possibilité aux Generations X, Y, Z, … de découvrir autre chose que la soupe actuelle. Qu’est-ce cela changera au niveau des royalties puisque pour certains ils n’étaient même pas à l’époque déclarés à la SACEM et dans la mesure ou ces œuvres sont indisponibles que peuvent-ils en espérer ?
Mardi j'ai eu la chance d'être présente à la présentation du portail Sonothèque-hn en présence de François Erlenbach directeur régional de la la DRAC, de Dominique Métot maire de Bolbec, de Jeanne-Marie Rendu et de Sonia Zillhardt responsable plan national de numérisation, MRT - mission recherche et technologie, Ministère de la Culture (à qui j’ai écrasé le pied par inadvertance pensant qu’il s’agissait d’une irrégularité du sol ;-(
Il faut savoir que seuls deux projets concernant les musiques actuelles ont été retenus dans le cadre du plan national de numérisation, celui de la sonothèque et celui des Transmusicales de Rennes. La Normandie serait donc la seule à proposer à ce jour un site dédié aux musiques actuelles !
Il faut savoir que seuls deux projets concernant les musiques actuelles ont été retenus dans le cadre du plan national de numérisation, celui de la sonothèque et celui des Transmusicales de Rennes. La Normandie serait donc la seule à proposer à ce jour un site dédié aux musiques actuelles !
Ce projet trouve son origine dans la volonté du président de l’association Asso6sons qui souhaitait mettre à disposition les œuvres collectées au cours de leur activité. Ce projet va même au-delà puisqu’il compte remonter le temps aussi loin que possible.
Cependant se pose le problème récurrent des droits d’auteurs qui fait qu’à l’heure actuelle la totalité des œuvres ne peut être mise en ligne sur le site.
La sonothèque a plusieurs missions dont celle de collecter des œuvres auprès de tous ceux qui en possèdent (collectivités, particuliers, …) et de les valoriser (à voir sur le site). Le site propose une écoute complète des morceaux avec différents renseignements biographiques qui s’étofferont au fil du temps et des données trouvées. (un boulot de…)
La partie qui pourra le plus intéresser les mediathèques normandes, est le projet à terme d’installer des bornes de consultation de ce fonds patrimonial de musiques actuelles.
La partie qui pourra le plus intéresser les mediathèques normandes, est le projet à terme d’installer des bornes de consultation de ce fonds patrimonial de musiques actuelles.
C’est exactement ce qui avait été envisagé à une époque avec le Pôle régional des musiques actuelles avant que celui-ci ne splitte. Et malgré les années, ce projet reste toujours d’actualité dans le cadre de la valorisation de la musique actuelle régionale dans nos bibliothèques, qui est vu comme un moyen de garder un sens aux collections et de proposer aux usagers une offre riche et diversifiée.
Tout en montrant que la dématérialisation de la musique a aussi sa place dans nos bibliothèques :-)
Je suis un peu sceptique sur le fait de ne mettre sur le portail que des albums de moins de 3 ans, afin de ne pas nuire aux royalties touchées par des compositeurs. Dans le cadre d’un album qui a du succès cela se justifie, dans le cadre d’une valorisation qui peut permettre la découverte d’un musicien un peu moins.
Dans le même ordre d’idée le directeur du Kalif (merci à lui) nous a fait don d’une compilation « hors-commerce »
Evidemment ma première question a été de lui demander si nous pouvions la mettre à disposition de nos usagers. C’est vrai j’avoue j’ai posé la question car je le sais un peu pointilleux sur la question. Il m’a évidemment dit non et je ne peux m’empêcher de me dire que sur la quantité distribuée il y a bien quelqu’un qui va la mettre en ligne faisant fi des droits ?
Dans le même ordre d’idée le directeur du Kalif (merci à lui) nous a fait don d’une compilation « hors-commerce »
Evidemment ma première question a été de lui demander si nous pouvions la mettre à disposition de nos usagers. C’est vrai j’avoue j’ai posé la question car je le sais un peu pointilleux sur la question. Il m’a évidemment dit non et je ne peux m’empêcher de me dire que sur la quantité distribuée il y a bien quelqu’un qui va la mettre en ligne faisant fi des droits ?
Pourquoi priver des usagers potentiellement intéressés et curieux de la musique locale qui n’auront pu trouver cette compil puisqu’elle n’est pas vendue ?
Commentaires
La simple mise à disposition d'une œuvre ne suffit pas à sa valorisation. Par contre, on peut couper la poire en 2 pour satisfaire les DA qui sont incontournable, et la mission de la bibliothèque avec une forme de licence, sous le modèle des radios (ou du trucs qui fait débat aujourd'hui qui s'appelle gestion collective) où la collectivité paye une redevance pour les DA contre diffusion, mise à disposition et médiation de contenu selon un cahier des charges précis (valorisation du patrimoine, découvert des nouveaux talents, parcours pédagogique/découverte dans la musique...)
Ces p... de droits (comme tu dis) assure des revenus à des auteurs et compositeurs (qui sont déjà les dindons de la farce de cette pseudo-utopie de la gratuité de la culture sur internet). Pareil que pour les illustrateurs -à ce propos, j'ai été voir la non-exposition de Hara Kiri samedi dernier.
Mais peut-être que tu pourrais réfléchir (sur tes heures de travail, par exemple, toi qui a la sécurité de l'emploi) à un moyen de rémunerer les artistes régionaux qui "donneraient" aux bibliothèques des titres à écouter en streaming (un genre de deezer 76) par exemple. Un % calculé sur le nombre d'écoutes.
Si c'était le cas, je pourrais commencer à m'intéresser aux "tops" de l'asso6 ou du site de Rouen municipalité. Je pense que DOGG SOSO casserait la baraque ! ! ! Pour l'instant, je trouve que tout cela ressemble encore une fois à un truc de comm' pas follichon.
A te lire...
Yann
PS: Les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître mais le C2R: olala... que de thûnes claquées en vain par des fonctionnaires du rock. Ce fut une courageuse décision de bulldozer Valérie (à la région)que d'y mettre fin.
La rémunération sur le % d'écoute, ça ne va pas chercher bien loin. Sur Deezer, c'est un % du CA de la pub artagé ensuite suivant le nombre d'écoute. Les reporting d'écoute on tendance à rendre dépressif les artistes qui découvre les joies des factures à 4 chiffres après la virgule.
Une licence façon gestion collective parait bien plus appropriée.
Quand à l'effet parasitisme tant redouté par les label et le Kalif, qu'avons nous comme données pour l'évaluer ? On fantasme (dans les des sens) sur les effets positifs (ou négatifs) du streams sur les ventes. Je doute qu'un Sonothèque soit, quoi qu'il arrive, plus pervers qu'un Deezer ou un Spotify ou même une radio. Sans études, on pourra toujours débattre jusqu'à plus soif sans faire avancer le bouzin.
- sécurité de l'emploi : quasiment la moitié du personnel de la bib est en CDD et dans l'administration on démarre en dessous du SMIC.
- Que fais-tu de ces groupes qui viennent à la bib nous donner leur CD parce qu'ils n'ont pas trouver d'autres moyens de se faire connaître ?
- Combien êtes-vous à toucher réellement des droits sur vos oeuvres ? Crois-tu que c'est en faisant payer les bibs qui n'ont aucune activité commerciale que tu vas (sur)vivre ?
- A combien estimes-tu la responsabilité des maisons de disque dans ce naufrage ?
PS : je t'ai pas vu Samedi ! ;-)
Trop longtemps les adeptes de la culture libre (sic!) ont voulu sacrifier les droits liés à la propriété intellectuelle sur l'autel de la modernitude sans personne pour les contredire, à part qqs horribles de chez Universal qui ont finalement juste servi à l'industrie du disque à se tirer une balle dans le pied (gentils hackers Vs grands méchants capitalistes).
@Sophie: tous les groupes qui ne gagneront jamais une thûne grace à leur musique se défoulent sur les autres... et sont bien sûr prêts à tout sacrifier puisqu'ils n'ont rien à perdre. Ce sont les meilleurs ennemis des musiciens professionnels. Ils sortent deux titres autoprod puis reprennent une activité normale parce que, au fond, cela reste pour eux une activité récréative. C'est pas parce qu'ils sont nombreux qu'ils ont forcément raison. En plus, sans être trop naïf, je crois que les "bons" finissent toujours par gagner à la fin (comme dans la guerre des étoiles)!
Je suis donc persuadé que Deezer et les autres sont une vraie chance pour les musiciens. Hadopi ou d'autres limites au piratage sont aussi une chance puisque cela permet à d'autres systèmes de distribution de la musique d'être enfin viables économiquement.
http://www.yozik.fr/actualites-yozik/distribution-sur-itunes-virginmega-fnac-amazon-deezer
@Fred: peu c'est mieux que rien !
a++
YD
Content d'avoir retrouvé ta trace grace au tracage de notre site sonotheque !
Juste une petite précision par rapport aux comms plus haut, notre site ne fait pas fi des droits d'auteurs. D'ailleurs pour le moment, nous n'avons mis en ligne que des oeuvres produites par des artistes adhérents à la sacem. Ce qui simplifie pour nous la mise en ligne. Et qui permet de rétribuer les auteurs/compositeurs en fonction de l'écoute des titres... après je l'avoue, c'est pas folichon.
Pour les oeuvres n'appartenant pas au répertoire sacem, et par décence, on part à la recherche des auteurs/compositeurs pour solliciter leur autorisation de diff.
Après pour l'histoire du "rien de moins de 3 ans", c'est un principe que l'on a mis pour éviter qu'on nous reproche de détruire les potentielles retombées finacnières des ventes de disque des artistes. Néanmoins, les groupes nous contactent déjà pour mettre en ligne leurs dernières sorties. Donc dans ce cas, on met en ligne avec grand plaisir !
Voilà, en tout cas, encore merci d'être venue ! Et puis je pense qu'on va se recroiser dans peu de temps !
à bientot
Matthieu